L’abolition des privilèges des retraites.

La solidarité, on le sait, est devenue une idée abstraite, sans réalité, qui fait bien dans la conversation. ça donne bonne conscience.
Que les futurs retraités qui voient leurs privilèges s’évaporer, manifestent, on peut comprendre. Ils avaient bâti des châteaux en Espagne, surtout au Portugal et au Maroc, et ils découvrent que ce ne sont que des châteaux de sable. On peut compatir. C’est la vie. La société a changé. Il faut partager et pour partager, il faut renoncer à ses privilèges, comme au 4 août 1789, quand les nobles perdaient leur château.
Cependant, que des syndicats appellent à manifester et à faire grève pour que le retraités conservent leurs privilèges, source de grande injustice, je ne comprends pas.
Soit ils sont bêtement conservateurs et sans réfléchir ils considèrent qu’on ne revient pas sur des acquis sociaux. Mais les injustices sont elles des acquis sociaux ?
Soit ils ne comprennent rien aux changements économiques et ils ne peuvent pas expliquer à leurs adhérents qu’il faut partager et que tout le monde doit prendre sa retraite dans des conditions équitables et non avec des écarts inadmissibles.
Le nombre d’années travaillées me parait plus juste que l’âge.
Naturellement, il faut que les grands patrons du CaC 40 renoncent tous, comme certains l’ont fait déjà, à leur retraite démesurée.
Un ouvrier n’aura jamais la retraite d’un cadre. Ils n’avaient pas le même salaire de base.