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Tu n'habiteras jamais Paris. Omar Bentaala. Tu n’habiteras jamais Paris. Omar Bentaala.

samedi 26 octobre 2019 par Elisabeth

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Le début du roman raconte l’histoire classique d’un Algérien venu travailler en France. Hélas ! ça n’aurait pas dû se passer de cette manière, mais c’est l’Histoire de la France colonisatrice et on ne peut pas la refaire. C’était comme ça.
Le narrateur est le fils d’après les propos du père qui raconte sa vie et parfois, celle de son propre père. Heureusement, quand le fils parle de lui, les caractères d’imprimerie changent.
Bouzid, le père est venu pour reconstruire Paris qui a souffert des bombardements de la seconde guerre mondiale. De ce fait, il ne veut vivre ni dans les bidonvilles ni dans les grands ensembles qu’on construira plus tard pour eux. D’où le titre. Les services sociaux lui expliquent qu’il ne peut pas habiter Paris, Lui veut vivre dans la ville qu’il a reconstruite et il y parvient, dût-il occuper de petits espaces et les partager.
On suit "l’intégration" de Bouzid. (je n’aime pas ce mot avec tout ce qu’il véhicule). Il cherche à bien parler, il suit la scolarité de ses enfants tant qu’il peut, il s’inscrit au syndicat et se bat pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers, à ses risques et périls.
Il pense "souvent aux maisons vides qu’on a laissées en Algérie. Des coquilles vides. ça, c’est le grand drame des immigrés qui ont passé leur vie à économiser pour construire des palais pour des enfants qui ne les occuperont jamais."
ou encore : "Le problème, c’est que notre héritage était trop lourd à porter....ça fait trop de pression pour vous. Surtout que vous savez mieux réfléchir et parfois il vaut mieux rester bête. Les politiques se demandaient que faire des enfants d’émigrés. Il aurait fallu dire que faire avec eux ?"
Omar, le fils et narrateur surtout scribe, ajoute au récit de son père en parallèle, la vie de Martin Nadaud, paysan de la creuse venu travailler à Paris comme maçon, à l’instar de son père, immigré lui aussi, en quelque sorte, sous la monarchie de juillet.
Il deviendra le premier député ouvrier de France en 1849.

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Tu n’habiteras jamais Paris. Omar Bentaala.

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