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Les nouvelles mentalités.
dimanche 27 octobre 2019 par
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Comme le disait Michel Rocard, nous, les septuagénaires soixante-huitards, nous ne pouvons pas porter toute la misère du monde.
Je ne comprends pas ces mentalités pleurnichardes des vingt-cinq quarante ans.
J’entendais ce matin un sociologue qui a suivi pendant des années des jeunes de cette tranche d’âge dans le Nord. Il me semble qu’ils se sont mis eux-mêmes en retrait de la société.
Après le bac, les filles partent suivre des études. Pourquoi les garçons n’en font-ils pas autant ?
Les filles ne reviennent pas parce qu’il n’y a pas de travail au niveau de leurs diplômes.
Pourquoi n’en créent elles pas ? Il ne faut peut-être pas tout attendre de l’Etat.
Il ne faut peut-être pas attendre que les usines ferment. Pourquoi ne pas anticiper ?
Tous sont allés à l’école. Tous ont un minimum de connaissances et des moyens de les développer.
Je ne peux pas avoir de l’empathie pour des jeunes qui restent "les deux pieds dans le même sabot". L’expression est vieillotte mais elle leur convient parce qu’à les écouter, on est revenu aux XIXe siècle, aux balbutiements de l’ère industrielle.
J’habitais loin de Rouen où j’ai fait mes études, j’étais surveillante dans une autre ville.
Nous étions nombreux dans ce cas. Nous ne pleurnichions pas, nous agissions, nous nous débrouillions. Il ne faut pas croire que c’était mieux avant. c’est nous qui étions mieux. Nous n’allions pas hurler avec les loups au carrefour le samedi, nous trouvions des solutions. Bon nombre de libertés dont jouissent les jeunes sont le résultat de nos luttes. Nous luttions en assumant notre quotidien sans pleurnicher.