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Le sel de tous les oublis. Yasmina Khadra.
dimanche 6 décembre 2020 par
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Le personnage principal, Adem Naït-Gacem, traverse à pied, l’Algérie de Blida à Sebdou après le départ de sa femme. Il démissionne de son poste d’instituteur et part sans but.
Les premiers jours, il boit beaucoup, jusqu’à être arrêté et emprisonné dans un hôpital psychiatrique. Remis sur pied, il marche pendant des mois sans savoir ni où il est, ni où il va. Il rencontre toutes sortes de gens, chacun étant une situation type de l’Algérie post indépendance. Nous sommes en 1965. Ben Bella est encore au pouvoir mais on sent dans les rancoeurs, la méfiance des uns, la soif de pouvoir des autres que le coup d’état de Boumédienne est proche.
Je ne suis pas d’accord avec la quatrième de couverture qui fait d’Adam NaÏt-Gacem un Don Quichotte des temps modernes. Le héros de Cervantès part sauver la veuve et l’orphelin, Adam, part pour ne s’attacher à rien. Il est même désagréable avec les gens qu’il rencontre et lui tendent la main. Jamais bonjour, jamais merci et il part en catimini.
Autre point de discordance avec la quatrième de couverture, le fait qu’il rencontre des gens hors du commun, à part le nain, je ne vois pas ce que les autres ont hors du commun. Ils sont intéressants parce que chacun raconte un peu de l’Algérie colonialiste, la guerre et comment vivre dans ce nouveau Pays.