histoire vraie (parait-il), un conte de Noël avant l’heure.

J’ai oublié le prénom de la petite fille de six ans qui se promène au bord de la mer avec son cousin. Comme elle est Bretonne, nous l’appellerons Soizic et son cousin Yann.
Un bateau passe au loin. La petite fille rêve. Elle pense à ces histoires qu’on raconte sur les bouteilles à la mer que les naufragés envoyaient pour être libérés.
Elle propose à Yann de jouer comme s’ils étaient sur une ile déserte. Ils enverraient une bouteille à la mer.
Yann se prête au jeu.
Sur la plage, ce ne sont pas les bouteilles qui manquent mais les bouchons ont disparu et les enfants n’ont rien pour écrire.
Soizic habite en front de mer. Ils courent jusqu’à sa maison ; prennent tout le nécessaire et s’installent pour préparer leur message. Elle sait que sa bouteille flottera un moment puis disparaitra. Dans le meilleur des cas, un pêcheur la prendra dans ses filets et la rejettera à la mer en jurant contre ceux qui jettent n’importe quoi, n’importe où. Comme cela n’aura pas d’incidence, elle donne son vrai nom, son adresse et rédige un petit message amical pour celui ou celle qui ouvrira la bouteille.
Les cousin, cousine retournent à la plage et envoient leur flacon.
Quelques mois plus tard, Soizic reçoit une lettre envoyée par avion. Joan, six ans, à l’autre bout de la terre a trouvé la bouteille. Elle a peut-être été déçue qu’un génie n’en sorte pas pour réaliser trois voeux mais elle a trouvé une nouvelle amie.