Rien ne s’oppose à la nuit. Delphine de Vigan

Quelle force ! pour raconter l’histoire d’une famille qui semble heureuse. Les parents s’aiment, ils ont sept enfants et la mère attend le huitième. De la joie, du bruit.
Premier drame un enfant tombe dans un puits et meurt. L’absence est terrible pour les parents et pour la fratrie. Les parents "adoptent" un enfant maltraité par sa mère. La fratrie ne comprend pas qu’on puisse remplacer un enfant par un autre. Ils accueillent très mal cet intrus qui se suicide à quinze ans.
Lucile, la mère de l’auteure fait partie de la fratrie. C’est une enfant discrète, un peu absente, la préférée du père. On apprendra beaucoup plus tard qu’il lui a donné un somnifère et l’a violée.
Petit à petit cette famille heureuse et insouciante se désagrège.
Lucile va de dépression en dépression, d’hospitalisation en hospitalisation.
La vie est très dure pour ses filles, l’auteure du roman et sa soeur.
Jusqu’au suicide de Lucile, malgré tout ce qu’elles ont vécu, d’angoisse, de honte parfois, il subsiste un amour profond entre les trois femmes.
C’est un roman bouleversant. Lucile dans ses extravagances et l’incapacité de s’occuper de ses filles est malgré tout attachante parce qu’elle n’est pas responsable.
Mohammed Aïssaoui du Figaro littéraire, écrit : "Ce roman intrigue, hypnotise, bouleverse et interroge aussi."