Egalité /inégalité.

Tout compte fait, elle n’est pas si mauvaise qu’on veut bien le dire, la réforme de l’Education nationale ; elle est même plus réfléchie que les précédentes mais elle est inutile ou disons qu’elle vient trop tard, très tard, quand tant de mal a été fait.
Najet Vallaud Belkacem l’a très bien défendue l’autre matin sur France-inter.
Certes ce gouvernement est critiquable mais il faut lui reconnaitre la tentative de réparer un demi-siècle d’erreurs accumulées dans tous les domaines.
Revenons à l’Education nationale et remontons le temps.
1975 le collège pour tous ! bonne idée en soi ; mais on n’ a pas mis les moyens derrière.
On a fait comme si tous les élèves étaient au même niveau.
On a formé les enseignants comme s’ils allaient avoir devant eux des élèves issus du même moule.
Tout faux dès le départ ! et on a continué sur ce modèle pendant quarante ans.
on n’a pas pris en compte que tous les élèves ne réussissaient pas l’examen d’entrée en sixième. ceux qui échouaient pouvaient s’inscrire dans des collèges techniques et apprendre un métier.
Avec la suppression de cet examen, et la création du collège pour tous, on a laissé entrer au collège des enfants qui lisaient à peine et des rats de bibliothèque, des enfants dont le français n’était pas la langue maternelle avec d’autres qui le parlaient depuis le berceau. S’ajoute à cela, ceux qui ne sortent pas du quartier et ceux qui voyagent, les émissions de télévision qui abêtissent au lieu de cultiver...et celles qui cultivent mais elles nécessitent une base culturelle que tous les enfants n’ont pas.
Faire une école de l’égalité, me parait difficile. Si on parvient à la fraternité, on aura gagné du terrain.
Les ghettos scolaires aggravent la situation, seule la mixité sociale peut sortir les enfants en tirant vers le haut.
Il était temps d’en prendre conscience.