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Le tigre bleu de Mésopotamie.
jeudi 25 juin 2015 par
Il y a 3 messages en réponse à cet article.
Tous les ministres de l’Education nationale pourront y mettre de la bonne volonté, ils ne pourront empêcher les inégalités parce qu’elles commencent à la maison. Je ne parle pas des inégalités financières, je ne tiens compte que des différences de niveau culturel.
Quand le livre est absent, il n’y a pas de culture. internet, wikipedia...ont l’avantage de répondre immédiatement à la question mais succinctement. Il faut des livres pour compléter. Quant à la littérature, pour émettre une critique aussi virulente que celle qu’a suscité l’épreuve anticipée de français 2015, il faut être lecteur avant de porter un jugement.
Je rappelle que Laurent Gaudé a reçu le prix Goncourt des lycéens pour "la mort du roi Tsongor" et le prix Goncourt pour "le soleil des Scorta".
Les critiques ont été déviées de leur cible.
Elèves et parents ont crié parce qu’ils ne connaissent pas l’auteur, ils l’ont insulté parce qu’ils ignorent l’histoire d’ Alexandre le grand et qu’ils n’ont pas pu comprendre la métaphore entre le félin et le fleuve, l’allégorie de la mort d’Alexandre.
Blessés par leur ignorance mise à nu, ils se sont jetés sur Laurent Gaudé parce qu’il sait ce qu’ils ne savent pas. C’est Pizarro l’analphabète, qui fait exécuter Atahualpa, le roi inca, parce qu’il a vu que Pizarro ne savait pas lire.
Quand les textes sont issus de la littérature classique, parents et enfants s’accordent pour dire qu’il faudrait prendre des textes plus récents ; quand les textes sont contemporains, ils réclament du classique.
Quand j’affirme qu’il y a erreur de cible, c’est parce que Laurent Gaudé n’y est pour rien dans l’examen et c’est lui qu’on injurie. Les vrais coupables sont ceux qui ont choisi le sujet parce qu’ils ont commis l’erreur de croire que les élèves étaient plus cultivés qu’ils ne le sont.
- Le tigre bleu de Mésopotamie.
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Messages
Le tigre bleu de Mésopotamie., 26 juin 2015, 11:38, par Jacqueline (message 184)
A mon avis, les parents ont protesté, non parce-qu’ils ne connaissaient pas Laurent Gaudé mais à cause de l’ambiguïté entre l’animal et le fleuve, sans doute voulue par l’auteur lui-même mais qui pouvait légitimement troubler les candidats. Le problème n’est pas dans le choix du sujet mais dans l’absence d’une note qui aurait explicité les deux sens possibles et aidé les élèves.
1. Le tigre bleu de Mésopotamie., 26 juin 2015, 16:07, par Elisabeth (message 186)
On suppose en revient à l’idée que le texte n’est pas adapté à l’épreuve. Il fait appel à trop de références pour un jour d’examen. Ce n’est pas une raison pour insulter l’auteur.
Ce qui m’a choqué, c’est la vulgarité agressive en réponse à une ignorance, un échec éventuel. Je suppose que les correcteurs vont avoir des mots d’ordre d’indulgence, ce qui est normal parce que le choix est toujours fait en haute sphère , loin du terrain.
Répondre au message 184 du 26 juin 2015, 11:38, par Jacqueline
Le tigre bleu de Mésopotamie., 26 juin 2015, 12:21, par Jean-François (message 185)
Salut Elisabeth,
Chronique intéressante, mais pour laquelle je ne peux m’empêcher de relever quelques points.
Il n’y aurait pas de culture en dehors du livre ? pourquoi cette mythification ? Et la musique, la sculpture, le meuble joliment ouvré par l’ébéniste ou le menuisier...
On n’a pas besoin d’être lecteur de Laurent Gaudé pour critiquer la façon dont l’épreuve a été introduite (fort mal, à mon avis), avec notamment cette présence du T majuscule (dans l’introduction) et du t minuscule (dans le texte) ; un signe bien ténu pour évoquer l’ambivalence. J’aimerais connaître la justification donnée par le ou les rédacteur(s) de l’épreuve, s’ils en ont une.
Es-tu allée voir toi-même sur les réseaux sociaux pour y trouver ces insultes des parents et élèves à l’égard de Laurent Gaudé ? D’après ce que j’ai lu dans la presse synthétisant ces messages, c’est plutôt la rédaction de l’introduction qui a fait l’objet de leur vindicte, et je ne leur donne pas tort.
Peut-être que les parents n’ont jamais lu Laurent Gaudé (moi non plus). Sont-ils pour autant ignorants, voire analphabètes comme Pizarro ?
A bientôt de lire une de tes prochaines chroniques.
Jean François
Répondre au message 185 du 26 juin 2015, 12:21, par Jean-François