Le 8 mai

Comme je vous le disais hier, le 7 mai on a signé la capitulation de l’armée allemande à Reims. Le lendemain on a signé l’armistice à Berlin. Staline avait poussé sa crise. Il voulait que ce soit signé à Berlin occupé par les armées russes.
N’oublions jamais ceux à qui nous devons notre liberté, les grands noms de la Résistance mais tous ceux et celles, moins connus qui moururent dans d’atroces conditions.
« Strophes pour le souvenir » disait Aragon de l’ »affiche rouge » et des vingt-trois fusillés du 21 février 1944. « Musée Grévin » du même auteur pour rendre hommage aux femmes déportées à Auschwitz.
Comme vous le savez les trente glorieuses n’ont pas commencé le 9 mai.
Pendant plusieurs années encore, il y a eu les tickets de rationnements, les sans logis…
L’abbé Pierre, c’était en 1954.

Dans ma série des hontes mal digérées de la France, je parlerai de Sétif.
C’était un jour de fête pour les Algériens comme pour les Français puisque l’Algérie c’était la France. Ils avaient participé aux combats, certains n’en étaient pas revenus, qui avaient donné leur vie pour la France.
Ils étaient en droit d’espérer qu’après une si lourde menace d’être opprimée, la France leur accorderait la liberté. Elle leur a accordé les balles de ses fusils.
Ils avaient osé arborer le drapeau algérien. Les représailles ont été terribles ; les civils ont aidé l’armée et la police.
Ce n’était pas une manifestation hostile, c’était un jour de fête « nationale ».