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Les Rois mages. Les Rois mages.

dimanche 10 janvier 2016 par Elisabeth

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Consigne : Imaginer le voyage des Rois mages.

Jacqueline
Le journal de Gaspard
Jeudi 4 janvier 01
Deux ans déjà que nous errons à la recherche de la fameuse étoile, celle que les sages guettaient depuis des générations !
Au début, lorsqu’ils m’ont choisi avec Melchior et Balthazar pour cette mission j’étais plutôt flatté. Déposer des présents au pied du Messie quelques jours après sa naissance, ce n’était pas banal comme projet. Suivez l’étoile, nous avaient-ils recommandé, elle vous conduira jusqu’à Bethléem…
Mais l’étoile, parlons-en de l’étoile. L’étoile, c’est bien beau mais laquelle ? Le ciel en est constellé ! D’après les mages, elle ressemblerait à une jeune fille portant sur son sein un enfant couronné. Moi, j’ai beau me tordre le cou chaque nuit, je ne l’ai encore jamais vue… Il faut être illuminé comme Melchior ou crédule comme Balthazar pour la voir. De toute façon, en admettant que ce soit elle, une étoile ça n’éclaire que la nuit…ce qui veut dire que douze heures sur vingt-quatre, nous avançons à l’aveuglette. Vous m’avez compris, le divin enfant n’est pas prêt de nous voir arriver !

Vendredi 5 janvier

Qu’est-ce que je fais, dans ce désert, au milieu de nulle part, avec pour toute compagnie trois dromadaires, un vieillard qui radote et un nègre simplet ? Melchior n’arrête pas de ressasser les prophéties du Livre de la caverne : à nous trois, nous incarnons les trois âges de la vie, lui le vieillard chauve à la barbe blanche, Balthazar, l’homme mûr et moi l’adolescent jeune et imberbe…. bla bla, bla. Et pourquoi pas l’humanité entière pendant qu’il y est ? Quant à Balthazar, il récite sa leçon à longueur de journée comme s’il avait peur de l’oublier : Melchior offrira l’or pour signifier la Royauté du Christ, moi, j’offrirai la myrrhe pour rappeler que le Fils devra mourir et le petit Gaspard offrira l’encens en hommage à sa divinité. Pendant ce temps, je fulmine contre mon dromadaire qui a un caractère exécrable et renâcle sans cesse si bien que je suis obligé de marcher à pied en tirant sur la longe pour le faire avancer. Pas un village en vue…ça n’en finira donc jamais ? Ca me rappelle une réplique que j’ai entendu quelque part : Mais qu’allait-il donc faire dans cette galère ? Allez, c’est décidé. Demain, je fais demi-tour et je rentre chez moi, ne serait-ce que pour contredire la fameuse prophétie ! Il n’y a aura pas trois mages au chevet du Divin Enfant !

Nuit du vendredi 5 au samedi 6 janvier

Allons, bon ! A présent, mes deux acolytes prétendent que l’étoile ne bouge plus et que l’enfant est proche. Nous venons d’arriver dans un hameau perdu et, bien sûr, pas une âme qui vive pour nous indiquer le nom de ce bled du bout du monde. Melchior et Balthazar sont tout excités, persuadés que nous sommes à Bethléem. Moi, je suis bien décidé à les larguer mais en attendant le jour, je vais dormir un peu…
Ici s’arrête le journal de Melchior. La suite, vous la connaissez. Gaspard n’a pas échappé à la prophétie et les Evangiles ne mentionnent pas son journal. On se demande pourquoi…

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adoration des rois mages.

Sabine
LE VOYAGE DES ROIS MAGES
Marie serre tendrement son petit nouveau-né sur sa poitrine.
Elle frissonne en posant son regard sur les vitres embuées.
Tout semble si calme par ce mois de janvier. Dehors, l’air est vif, tout semble s’être arrêté : voitures, bus, et autres bruits de la ville. Ambiance feutrée.

On sonne…

C’est son ami Gaspard. Il entre, secoue ses vêtements recouverts de neige et tend ses mains bleuies vers le petit.
Ce cher Gaspard ! Devenu SDF ! si jeune ! il se drogue encore…

Marie le fait entrer. Il reste debout.

« J’ai traversé la ville », dit il,( tellement heureux de revoir Marie.)
« Mes baskets sont trouées, j’ai du ficeler des journaux autour de mes pieds… Ce soleil sur la neige m’a donné du courage pour aller jusqu’à toi »…
« J’ai du subir quelques regards soupçonneux, quand j’ai trébuché contre un trottoir », mais me voilà » !
« Je suis passé par l’église Saint Augustin où j’ai volé un peu d’encens pour le petit. »

On sonne de nouveau…

C’est Balthazar, un bol de myrrhe à la main. Il titube un peu, effet de l’alcool, sans doute, mais surtout du long chemin parcouru.

« Je suis venu sur mon vélo », dit il, mais la roue s’est dégonflée, et dans la neige, ce n’est pas facile », « j’ai du faire un détour à cause des travaux du boulevard.
« Je suis fatigué et un petit coup de gnole me ferait le plus grand bien.

On sonne encore…

Melchior entre, sa barbe et ses cheveux blanchis par la vieillesse… et la neige.

« Heureusement, j’ai ma canne ! J’ai parcouru une longue distance. Je suis tombé plusieurs fois, glissant sur cette maudite neige ! J’ai pu me redresser grâce à cette canne, mais je me suis trompé de chemin. Il s’est mis à neiger et mes yeux se sont brouillés … mais me voilà » ! « Voici pour le petit Jésus »…
Melchior pose alors délicatement un anneau d’or sur le ventre du bébé.

Les yeux de Marie, brillant de larmes serre plus fort son petit contre son cœur.

Que de chemins parcourus par ses vieux amis Melchior, Gaspard et Balthazar pour venir adorer son amour de nouveau né !

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Les rois mages dans la crèche de Noël

Myriam
Les Rois Mages
De génération en génération des mages de l’Orient priaient et observaient le ciel. Ils guettaient un signe, un astre extraordinaire qui devait leur annoncer la venue du Messie. Dès sa naissance ils devaient aller l’adorer et lui offrir des présents. Ces mages étaient des personnages importants. Ils avaient le titre de Rois. Ils représentaient toute l’humanité¸ les différents âges de la vie et les continents connus à cette époque : Asie, Afrique, Europe.
Tout à coup ils aperçurent une Etoile brillante, magnifique, en forme de vierge portant un enfant couronné. C’est Melchior qui l’a vu le premier. Il est vieux, fatigué, barbu et chevelu. Il demeure à Moscou. Israël est loin, aura-t- il le courage de parcourir une telle distance ? Il dit adieu à toute sa famille, persuadé qu’il ne reviendra pas. Demande à son fils ainé de s’occuper de la maison. Il part plein d’angoisse. Il prend très peu de bagages. Un ange lui apparait, le réconforte et lui promet son aide. Rassuré, habité par la Grâce, il perd la notion du temps. Il ne voit rien de ce qui l’entoure. Il n’a qu’un but, suivre l’étoile. Il n’est plus rien, que le serviteur de Dieu .Il ne sent ni son âge ni sa fatigue ni la faim. Il est envahit par une grande joie. Les montagnes, Les forêts ne lui font plus peur. Son grand souci ce sont les présents, où va-t-il les trouver ? L’ange le rassure. Et lui dit d’avoir confiance .l’ Etoile le guide toujours. D’après la boussole de Melchior, elle se dirige en direction de la Turquie.
Gaspard, lui a aussi vu l’astre extraordinaire. Il est remplit de joie. Il est dans la force de l’âge. Rien ne lui fait peur, Il faut partir adorer le Messie. Il est médecin en Somalie. Il faut trouver un remplaçant aussi bon que lui. Sa famille est au courant et chaque année elle sait que Gaspard risque de partir. Israël est un peu loin, mais il a confiance en l’Etoile, elle le mènera jusqu’au bout. Il prépare sa monture avec quelques provisions. Il part. Une nuée de sable le suit quelques instants. Elle lui cache sa famille, ses serviteur, son chien, fidèle compagnon. Il traverse des déserts, des plaines riches en céréales, en animaux, en fruits. Les montagnes s’effacent devant lui Les habitants des différents pays traversés voient une multitude d’étoiles qui vont très vite mais ils ne voient pas l’astre extraordinaire, ni Gaspard.
Balthazar astronome, non seulement a vu l’Etoile mais a eu une vision. Une nuit, il a entendu quelqu’un l’appeler « Balthazar, Balthazar, debout, le Seigneur veut te parler ! » Balthazar est très effrayé ! « Sois sans crainte lui dit le Seigneur. Tu habites la Perse. Tu sais sans doute que notre père Adam a déposé sur le mont Nu les offrandes que vous devez amener au Messie, toi et tes compagnons. Je te charge de les transporter. Tu devras faire un coffre en bois très dur avec de grosses serrures en or et y déposer les trois présents : l’or, l’encens et la myrrhe. Tu attacheras solidement le coffre sur ta monture. Tu ne le quitteras pas des yeux. » Balthazar exécute les ordres du Seigneur
Il n’est pas très jeune. Il s’inquiète. Mais l’Etoile est toujours présente. Elle l’attend. Il décide de partir. Où sont les présents, dans un sanctuaire, une tombe ? Après avoir parcouru des déserts, des sentiers caillouteux, il arrive au mont Nu et l’astre s’arrête au dessus d’une vielle masure. Balthazar met le pied à terre. A côté de cette masure se trouve un personnage de blanc vêtu. Lorsque le mage est à ses côtés, il étend la main et la terre s’ouvre. Les présents apparaissent dans toute leur splendeur. Balthazar se prosterne et s’empare de ce qu’il vient de voir et le met dans le coffre. L’envoyé de Dieu a disparu. L’Etoile repart, le mage la suit. Elle lance des éclairs sur son passage. Balthazar va de plus en plus vite. Rien ne lui fait peur, ni les montagnes, ni les lacs ni les fleuves. Israël est proche. Arrivé à Jérusalem l’Etoile s’arrête au dessus du temple.
Les trois mages se rencontrent. Ils se saluent et rendent grâce pour leur voyage. Ils avaient prévu de beaux atours dignes de leur rang. Ils les vêtir. Un envoyé d’Hérode vient leur dire que le Roi veut lui aussi aller adorer le Messie et demande aux mages, à leur retour, de lui indiquer le lieu où il se trouve.
L’Etoile se met de nouveau en marche jusqu’à Bethléem où se trouve la grotte où est né le Messie. .Chacun s’exprime, partage son expérience. Ils vont très vite, volent, pressés d’arriver pour adorer Jésus. Enfin L’Etoile s’arrête, voici la grotte. Ils sont frappés par un tel dénuement. L’enfant est dans une mangeoire. L’âne et le bœuf le réchauffent. Marie contemple son fils. Joseph est un peu en retrait, il regarde l’enfant. Les mages se prosternent et adorent le Messie. Ils offrent leurs présents : L’or est l’image de ce qui est précieux pour Dieu. Jésus est un Prêtre d’une nouvelle religion c’est ce que signifie l’encens. La myrrhe rappelle que le Messie est aussi un homme c’est un baume qui lave les blessures.
Ils sont très émus par cette famille si démunie mais si pleine de richesse et d’espoir. Ils repartent avec beaucoup de joie dans le cœur et fiers d’avoir fait ce que leurs ancêtres avaient prévus d’accomplir

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les rois mages d’Assise

Elisabeth

LE VOYAGE DES ROIS MAGES
Melchior est indécis. L’Etoile lui ordonne de partir, son grand âge le retient.
Tout quitter pour l’inconnu.
Laisser à son fils la charge du royaume. L’avait-il bien préparé à assumer cette tâche ? Et si les Perses en profitaient pour envahir le pays ? L’armée est elle bien entrainée pour affronter un tel adversaire ?
La voix de l’Etoile l’emporte. Il va suivre sa voie. Elle le guidera.
Il doit emporter de l’or pour honorer l’Enfant –roi, l’Enfant –Dieu.
S’ils venaient à apprendre son départ, les brigands du désert lui tendraient un piège. Hommes sans foi ni loi, pas d’enfant roi qui tienne ! Ils lui déroberaient son or divin.
La voix lumineuse de l’Etoile l’incite à partir malgré tout. Elle scintille au plus haut des cieux.
Il fait toutes ses recommandations et s’en remet à Dieu.
Quand la chaleur est accablante, la caravane se repose. Elle repart à la nuit tombée, lorsque l’Etoile s’installe dans le ciel.
Peu à peu, Melchior perd la notion du temps, il ne sait plus depuis combien de jours ils marchent dans le désert. Un matin, ils arrivent près d’un point d’eau mais les lieux sont déjà occupés. Le chef est un jeune homme imberbe, au teint cuivré. Il est jeune, cependant il a de la prestance et de l’autorité, il sait tenir « ses troupes ». Melchior ne comprend pas la langue.
Le jeune homme aperçoit les voyageurs et se présente devant Melchior avec respect. Comme ils sont tous deux polyglottes, ils ne tardent pas à trouver une langue commune.
Ainsi, découvrent-ils leur destination commune.
Ils décident de faire route ensemble.
Le jeune homme s’appelle Gaspard. Il a dans ses bagages de l’encens pour offrir à l’enfant la marque de sa divinité. Il n’en dit rien à Melchior qui de son côté ne parle pas de l’or.
Les jours passent. Le chemin est long. Seraient-ils partis s’ils avaient su que ce serait si long ?
Sont-ils sur la bonne voie ? Ils se fient à leur Etoile.
Une nuit des ombres se dessinent, une autre caravane. Des brigands ??? De loin, on pourrait croire qu’ils sont eux aussi guidés par l’Etoile. De près, Ils se reconnaissent sans s’être jamais vus. Ils se reconnaissent dans la divinité de cet enfant-roi.
Plus lucides que les autres, Balthazar, ce roi venu d’Afrique, apporte la myrrhe. Il sait déjà qu’il va mourir dans d’étranges conditions, lui qui est venu pour sauver le monde.
Aucune légende ne nous raconte si c’est la myrrhe de Balthazar que Joseph d’Arimathie a utilisée pour ensevelir Jésus et le ressusciter.
Qu’est devenu l’or de Melchior ? La famille a toujours vécu dans la simplicité, Emmanuel-Jésus en tête. Est-ce l’or du Graal ?
Seul l’encens de Gaspard a porté ses fruits puisqu’on croit encore plus de deux mille ans après en la divinité de Jésus de Nazareth.
C’est l’aube ; cependant l’Etoile brille encore. En cortège, ils entrent dans Bethléem. Les habitants sont réveillés en sursaut par ce vacarme. L’Etoile s’arrête au-dessus d’une grange désaffectée et disparaît. Les trois rois s’en étonnent. Ils s’attendaient à un palais majestueux en marbre avec des dômes en or.
Ensemble, ils poussent la porte, l’ouvrent en grand.
IL n’y a personne.
Ils se regardent éberlués, soupçonneux, se méfiant les uns des autres. Lequel n’avait pas été choisi par Dieu et avait usurpé ce privilège, entrainé les autres dans la malédiction ?
En fait, ils avaient mis tant de temps pour arriver que la Sainte Famille avait déjà fui en Egypte.

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Les rois mages.
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les rois mages.

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