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Le train s’est arrêté à Contamine sur Arve.
jeudi 25 août 2016 par
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J’étais très jeune étudiante en lettres quand j’ai lu " la modification" ; cela m’a édifiée sur ce qu’on pouvait attendre des hommes. En résumé, qu’il valait mieux compter sur soi-même.
Cependant, j’ai beaucoup aimé ce roman. Quarante-huit heures de la vie d’un homme, dans un train, entre Paris et Rome. Quarante-huit heures et en même temps, toute une vie que Léon Delmont, le protagoniste, passe en revue dans sa tête en interpellant le lecteur.
C’est la force de Michel Butor de jouer sur l’espace-temps.
Nous sommes dans le Paris Rome et trois vies se jouent pendant les deux jours nécessaires à ce voyage.
Dans " l’emploi du temps", le temps que met un employé d’une compagnie d’assurance pour se rendre à son travail dans Londres, se superpose avec différents itinéraires.
Sans être directement concerné, le lecteur se souvient de toutes ses recherches espace-temps, dans sa vie.
Les tribulations de la pensée dans la vie quotidienne, c’est l’art de Michel Butor, c’est la caractéristique du "Nouveau Roman".
Quant à la ministre de la culture, je suis atterrée. Dans mon entourage, il y a des gens cultivés, un certain nombre, je dois dire, alors, je ne comprends pas pourquoi les hautes sphères sociales sont si incultes.
Acheté-vendu low cost, ça se sait tôt ou tard.