Philida. André Brink.

L’action se déroule en Afrique du Sud, en 1832, un an avant la loi de libération des esclaves dans l’Empire britannique.
Nous sommes loin de la case de l’oncle Tom. Dans ce roman, les esclaves noirs prennent la parole. Ils sont fiers et ne cèdent pas sous la menace. Ils sont châtiés mais ne baissent pas les yeux devant le maitre qui joue avec leur vie.
Philida est une jeune esclave qui a eu quatre enfants avec François Brink, le fils du maitre. Deux seulement ont survécu. Le maitre, Cornelis Brink, est lui-même né d’une mère esclave qu’il a affranchie et qui bénéficie d’une certaine autorité. Elle est la voix de la sagesse.
François est sincère quand il promet à Philida de l’affranchir et de l’épouser mais il est faible devant l’autorité de son père qui lui demande d’épouser une héritière fortunée pour redorer leurs affaires déclinantes.
Philida porte plainte contre François qui nie toute promesse. Quand il regrette d’avoir cédé à son père, il est trop tard. Philida ne veut plus le voir et elle accepte d’être vendue à un autre afrikaner. Son déplacement offre au lecteur de très belles rencontres.