Le 38 rue Petrovska.

Le 38 rue Petrovska est l’équivalent de notre 36 quai des orfèvres.
Le roman des frères RaÏner, juristes de profession, nous fait entrer dans la police de L’Union Soviétique juste après la seconde guerre mondiale.
Une jeune femme est assassinée. Les premiers soupçons se portent sur son ex-époux. Tout s’acharne contre lui. Le jeune Chaparov, héros de vingt-deux ans, à peine démobilisé, qui rejoint la brigade criminelle de Moscou, a plutôt des présomptions d’innocence. Il entend approfondir l’enquête que son chef Jeglov considère comme résolue.
L’enquête permet de découvrir un pays en grandes difficultés financières. Le peuple mange à sa faim mais il ne mange que du pain noir et des pommes de terre. Cependant la vodka coule à flots.
On assiste à des réunions politiques du parti.
On comprend les complications d’une instruction, les pistes qui se croisent et se contredisent, les faux alibis, les mensonges des complices, la violence à laquelle les policiers sont confrontés, les risques qu’ils encourent parfois en s’intégrant dans une bande de voyous que le crime ne rebute pas.
L’enquête est bien menée, le suspens est garanti jusqu’au bout du roman.
J’ai choisi ce livre lors d’une soirée polar russe "au petit noir" rue de la grande côte à Lyon, à cause du titre qui m’a rappelait ce film délicieux avec Louis Jouvet, Benard Blier et Suzy Delair : 36 quai des orfèvres.
J’ai la nostalgie de son déménagement dans une banlieue. Le folklore s’en va.