Apprentissages. Apprentissages.

lundi 15 septembre 2014 par Elisabeth

En admettant que la nouvelle ministre de l’Education nationale veuille entendre ce qui se dit de nouvelles méthodes d’apprentissage, de recherches scientifiques sur le cerveau qui prouvent que la meilleure méthode pour apprendre à lire est la méthode syllabique, de l’abolition des notes pour les remplacer par des acquis, non acquis, on sait que dès qu’elle aura le dos tourné on détricotera ce qu’elle aura mis en place.
Pourtant, si on faisait le bilan, on s’apercevrait que les soit-disant nouvelles méthodes sont celles que préconisaient Célestin Freynet et Maria Montessori au début du XXe siècle. Il aura fallu plus d’un siècle pour comprendre qu’ils avaient raison.
Quand on est éducateur, enseignant, responsable de l’enseignement, on se pose un premier axiome, la différence. Au lieu d’établir des méthodes rigides pour des enfants qui ne sont pas coulés dans des moules, on devrait construire des passerelles.
Un bon apprentissage est lié à la notion de temps. Si on en octroyait davantage aux enfants plus lents, aux élèves dyslexiques, rêveurs, on aurait sûrement plus de réussite.
A quoi sert d’instaurer des journées de l’illettrisme ? Le plus important est qu’il disparaisse.
Ce n’est pas une fatalité. J’affirme comme Antoine de la Garanderie que tous les enfants peuvent réussir.
Il y a le problème du nombre, aucun gouvernement ne veut l’entendre. On ne peut pas bien apprendre dans une classe surchargée et l’enseignant est moins disponible.
Cela coute trop cher. combien coutent ces illettrés dans l’incapacité de trouver un emploi ? combien coutent ces journées de l’illettrismes ? On a déjà récupéré quelques postes d’enseignants avec ces sommes-là.
Des tableaux avec des acquis, non acquis parlent mieux à l’enfant que des notes arbitraires qui le démoralisent.
J’avais cru comprendre qu’on avait enfin admis les dégâts sur l’orthographe causés par la méthode globale pour apprendre à lire, et qu’elle était abandonnée, je découvre qu’il n’en est rien.
Demander aux professeurs des écoles de s’en tenir au lire, écrire,compter est absurde.
C’est vrai qu’un enfant de CM2 doit maitriser cela mais il est impossible à notre époque de ne s’en tenir qu’à cela. Les matières d’éveil, les visites, les expériences sont indispensables.
En conclusion, il faut prendre dans le passé et le maintenir, tout ce qui a porté des fruits et rejeter toutes les tentatives qui ont échoué. Etendre à l’école publique les enseignements de Célestin Freynet et Maria Montessori, plus de notes mais une échelle d’acquisition, apprendre à lire avec la méthode syllabique et du temps.



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