Le retour au désert. Bernard-Marie Koltès. Le retour au désert. Bernard-Marie Koltès.

lundi 15 février 2016 par Elisabeth

La note d’intention du metteur en scène, Arnaud Meunier, dit :"Une tentative de remettre au centre des débats notre passé colonial et singulièrement notre relation avec l’Algérie avec en toile de fond des bagarres familiales."
Je dirais plutôt que c’est mettre au centre des débats les bagarres familiales avec en toile de fonds la guerre d’Algérie.
La pièce a vieilli. Cinquante ans après les Accords d’Evian, la France voudrait oublier cette guerre restée longtemps sans nom pour ne pas l’appeler guerre de la honte mais elle est ancrée dans la mémoire du peuple algérien qui d’une façon ou d’une autre rappelle à la France ses fausses notes du passé.
Que dit la pièce de Koltès ? Je n’ai pas envie de la lire.
Il y a deux ou trois allusions à la guerre d’Algérie et aux attentats de l’OAS mais ce n’est pas le coeur de la pièce. Il n’y a pas de parti pris, ce ne sont que des allusions.
L’essentiel de la mise en scène est un vaudeville. Une querelle d’héritage entre frère et soeur. Une petite bourgeoisie de province en proie à sa conscience.
Des sentiments étranges : le fils du frère est tué au cours d’un attentat OAS commandité
par son père qui ne semble pas touché par ce drame. Naturellement dans le théâtre de boulevard, on rit, on ne pleure pas.
Que voulait dire Koltès ? La pièce a été écrite en 1988, peu de temps avant la disparition de l’auteur.



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