Verlaine d'absinthe et Rimbaud d'Abyssinie de Christian (...) Verlaine d’absinthe et Rimbaud d’Abyssinie de Christian Paillet.

mardi 11 septembre 2018 par Elisabeth

Ce livre nous plonge dans l’intimité des poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud, leur rencontre, leurs aventures tumultueuses.
L’auteur fait référence à leur oeuvre en glissant dans ses propres phrases, tantôt le titre d’un poème, tantôt un vers qui tombe à bon escient.
C’est comme un épilogue de « l’Assommoir » d’Emile Zola sur les dégâts de l’alcool et l’absinthe en particulier.
Comme le couple Coupeau qui est un ménage sans histoire au début du roman, détruit par l’alcool par la suite, Verlaine est un bourgeois, poète, marié,
membre d’un cercle de poètes, Rimbaud est un élève brillant, révolté contre la société, avec une soif de liberté. L’absinthe va tout détruire sur son passage.
On voit Verlaine, l’ainé, écartelé entre son éducation bourgeoise, son amour pour Mathilde, son épouse et l’admiration qu’il porte à Rimbaud, déjà devenu
un mauvais garçon dont il ne peut se détacher, affaibli par les effets de l’alcool et de l’absinthe.
C’est l’histoire d’une passion qui a donné naissance à de très jolis poèmes pour l’un comme pour l’autre.

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Verlaine et Rimbaud.

Voici le résumé :
« Rimbaud, c’est un feu d’artifice de voyelles. Semelles de vent, yeux
pervenche. Main à plume ou main à charrue, en tout cas l’enfant chéri
des Muses a les poings rougis du jeune paysan laboureur d’arc-en-ciel.
Verlaine c’est le faune, l’écureuil à la bouche ensanglantée, sa
poésie pareille à de la fourrure qui frissonne.
Je ne sais pas ce qui m’a pris de vouloir éclairer ma lanterne à leurs
vers luisants.
De les suivre dans les ruelles qui mènent de la verte absinthe à
l’Abyssinie desséchée.
Un coup de folie, sans doute.
Deux ans d’une bringue gigantesque, qui les fait chavirer de Paris à
Londres en passant par Bruxelles et retour.
Deux géants de la poésie aux bottes de sept lieues. Un road movie qui va
de leur première rencontre, en septembre 1871, au coup de feu fatal du 10
juillet 1873, qui blessa Rimbaud au poignet et envoya Verlaine pour deux
ans en prison à Mons. »



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