Accueil > Vie sociale > Chroniques > Lettres ouvertes > L’Histoire de l’école par Stephane Berne.

L'Histoire de l'école par Stephane Berne. L’Histoire de l’école par Stephane Berne.

mercredi 28 août 2019 par Elisabeth

Pas de message pour cet article

Monsieur Berne,
ce que vous dîtes de l’Histoire de l’école n’est pas faux mais incomplet et de ce fait, il efface une partie de la réalité.
Erreur anachronique. Les Arts ménagers, c’étaient dans les années soixante, même si des tentatives avaient eu lieu auparavant, bousculées par la seconde guerre mondiale.
Dans les années cinquante, il fallait reconstruire une France meurtrie.
Vous avez raison, le modèle américain faisait fureur et le développement des crédits a mené à la société de consommation.
Revenons à l’école. Vous avez oublié un pan de l’Histoire. Les filles pouvaient aller au lycée dès la sixième à l’époque, en passant par l’examen d’entrée en sixième. Ce que vous avez montré, ne s’adressait qu’aux élèves qui avaient échoué à l’examen d’entrée en sixième ou à celles dont les parents refusaient les études longues.
Voyez dans les romans d’Annie Ernaux, comme ses parents sont critiqués parce que leur fille fait des études et pour les voisins c’est aller au dessus de leur condition.
Je suis un tout petit peu plus jeune qu’Annie Ernaux, du pays ce Caux, comme elle, dans ma classe, au lycée, nous étions une trentaine. Naturellement, il y avait moins de classes que maintenant, mais le lycée n’était pas fermé aux filles. Les lycées pour apprendre la cuisine et la puériculture existaient en parallèle.
Vous donnez l’impression qu’il n’y avait pas d’autres solutions pour les filles que ces classes préparatoires à la bourgeoisie. Les bourses étaient attribuées en fonction du résultat à l’examen d’entrée en sixième. Tout bon élève pouvait faire des études.
Je regrette la suppression de cet examen. Le collège pour tous était une bonne idée mais il aurait fallu mettre les moyens nécessaires. Il a accentué les inégalités sociales parce que certains élèves n’avaient ni la maturité ni des conditions favorables pour continuer des études alors qu’ils se seraient épanouis dans l’ apprentissage concret d’un métier.
Les raccourcis tronquent souvent la réalité.


Ecrire un commentaire sur l'article ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.