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Recettes à la Raymond Chandler. Recettes à la Raymond Chandler.

mercredi 17 septembre 2014 par Elisabeth

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Jacqueline

Un bœuf carottes bien relevé
Vous vous souvenez peut-être du texte que j’avais écrit pour la semaine de la francophonie ; j’ai choisi de lui donner une suite en intégrant la consigne de ce jour (une recette humoristique à la Raymond Chandler ). Voici le texte entier.

C’était la première fois que les parents partaient pour deux jours sans leurs enfants. Un événement dans la famille Gobert ! Le paternel se crut obligé de leur faire ses recommandations sur ce ton sentencieux qui avait le don de les exaspérer : « Mes chers enfants, je compte sur vous pour vous conduire correctement. Ne faites pas les hurluberlus ! Et rappelez-vous cette phrase du philosophe : « La liberté ce n’est pas de pouvoir ce que l’on veut mais de vouloir ce que l’on peut ».
Ouf ! Les voilà partis. A peine la porte refermée, ce fut un joyeux charivari. Les trois sœurs se racontaient des fariboles tandis que le garçon, pour ambiancer la soirée, sortit une bouteille que le père gardait pour une grande occasion. Comme il se doit, ils burent à tire larigot. L’aînée qui supportait mal l’alcool et fut tout de suite enivrée monta sur la table et se mit à danser en zigzag sur un air de cha-cha-cha. Les trois autres tournaient autour d’elle en hurlant comme des sioux autour d’un totem.
La fête battait son plein lorsque tout à coup la voix bien timbrée et très reconnaissable de la concierge se fit entendre : « Non mais c’est pas bientôt fini ce tohu bohu ? Attendez un peu le retour de vos parents. Cela fera du bruit dans Landerneau ! ».
Loin de les dégriser la diatribe de la concierge les excita encore plus et, sans même ouvrir la porte, ils lui crièrent en chœur : La liberté ce n’est pas de vouloir ce que l’on peut, mais de pouvoir ce que l’on veut !
« Bon, alors qu’est-ce que vous voulez ? » leur demanda l’aînée, lorsqu’elle se fut assurée que la concierge avait tourné les talons.
« On veut bouffer, se goinfrer, engraisser » s’exclamèrent les trois autres en chœur, tout en reprenant leur danse de sioux autour d’elle.
Et aussitôt les quatre petits Gobert de se diriger vers l’arrière cuisine où trônait le splendide FRIGIDAIRE récemment acquis par les parents. Ces derniers avaient été prévoyants. Le frigo débordait de victuailles : viandes, légumes, fromages…rien ne manquait.
Le garçon s’empara d’une belle pièce de bœuf qu’il entreprit de couper en morceaux après avoir aiguisé, avec une délectation non feinte, le couteau du Père exclusivement réservé au repas du dimanche. A chaque coup de couteau, la petite l’encourageait en chantant l’air de B.Vian qu’ils avaient entendu l’autre jour à la TSF :
« Faut qu´ ça saigne
Faut qu´ les gens ayent à bouffer.
Faut qu´ les gros puissent se goinfrer.
Faut qu´ les petits puissent engraisser.
Faut qu´ ça saigne… »
Pendant ce temps, la seconde, un peu plus raisonnable, avisa une botte de carottes qui gisait au fond du bac à légumes et la balança dans une casserole de flotte bouillante. L’aînée, qui n’avait pas peur du feu, versa alors une louche d’huile dans la grosse poêle, y ajouta la viande, sel, poivre, oignon et ail puis, comme saisie d’une soudaine inspiration, ramassa tous les flacons qui traînaient sur l’étagère à épices et commença méthodiquement à ajouter une cuillerée de curcuma par ci, une cuillerée de piment par là, et encore une de coriandre…
« ça fleure bon dans cette cuisine mais je sens qu’il va falloir étancher toutes ces bouches en feu » remarqua le frère qui se dirigea vers la dernière bouteille, celle-ci réservée aux très, très grandes occasions.
Comme vous pouvez le deviner, ce fut un bœuf carotte, très relevé, très arrosé et… très joyeux.

Sabine

RECETTE DE LA TARTE A LA TOMATE
Vendredi soir, coup de fil. De très bons amis de passage à Lyon, s’annoncent pour me rendre visite. Petite visite, bien sûr, ils ne veulent pas me déranger.
J’insiste « pas de problème, restez donc diner »…
Panique, mon frigo a triste mine, rien dans le ventre depuis quelque temps, mes placards sont vides…
Allez, en avant ! je n’ai pas le choix, ils arrivent d’ici une heure
Telle une tornade, j’extirpe des rayonnages tout ce qui me semble comestible. Je les range côte à côte comme de braves petits soldats.
-  Un peu de farine
-  3 œufs
-  4 tomates un peu molles
-  2 oignons très frippés
-  Une bouteille miraculeusement pleine
-  Une petite boite de champignons
-  Un sachet entamé d’olives noires
-  Un fond de moutarde
-  Quelques feuilles de basilic
Tout ce bataillon d’ingrédients me redonne courage. Ah ! si je faisais une tarte aux tomates ?
Je mélange la farine avec de l’eau et un peu d’huile. Je malaxe, je malaxe. Une pâte se forme péniblement. Des lambeaux de farine mouillée s’incrustent dans mes bagues et entre mes doigts.
J’ajoute encore un peu d’eau.. Ca y est, une jolie boule émerge ! Merveille ! Je peux enfin étaler ma pâte.
Je fais se prélasser tomates et oignons dans une poële les yeux me piquent J’essuie une larme avec la main. Une bonne odeur me fait sourire de plaisir.
Avec une cuillère, je racle le fond du verre de moutarde et l’étale comme une caresse sur le fond de tarte. Je répands l’appareil (terme de cuisine trouvé souvent dans les livres de recettes ), avec amour.
Soudain, ma tarte prend l’allure d’un tableau. Avec les champignons, je dessine une fleur, avec pour cœur quelques olives noires récupérées au fond du sac
Les feuilles de basilic se transforment en éventail autour des champignons. Une petite touche jaune arrachée à l’œuf cuit éclaire cette tarte.
Sortie du four au bout de 20 minutes, ce n’est plus une tarte aux tomates, mais un chef d’œuvre digne de Matisse
Mes amis peuvent enfin arriver !

Myriam

Recette de Sainteté
Le soleil se couche sur le Potala à Lhassa,Les moulins à prière tournent sans cesse, mais un curieux chuchotement se répand dans les rangs des moines :
− sa glu te...
− sa glu te ?
− sa glu te ! sa glu te !
Au même moment, à la medersa Barake-khan de Tschkent baprès la cinquième prière et la zakat (distribution d ’aumônes aux pauvres ), ce dialogue étouffé entre les serviteurs d’Allah :
...sakhlot -
 ? sakhlot -
 ! sakhlot, ! sakhlot -
Alors que sonne l’Angélus du soir,au monastère Bénédictin de Ganagobie :
− mon frère, avez-vous reçu la recette du pain sans gluten ?
− sans gluten ?
− sans gluten ! sans gluten ! le pain des anges, celui qui allège la chair et élève l’âme ? celui dont parle Hildegarde de Bingen dans son fameux traité « Causae et Curae »
− il parait que notre frère pélerin l’a rapporté d’un monastère tibétains , à moins que ce soit d’une medersa de Tashkent, le voilà !
− oui frère copiste veuillez calligraphier cette recette sainte sur le grand livre de la cuisine bénédictine :
Pain Sans Gluten
Pour une communauté de moine :
30kg de farine de Sarrazin, Al Amdulillah !
10kg de farine de Chataigne, Alléluia !
40l d’eau, Oum pada mi Om !
200 cuillèrées à café de sel, « vous êtes le sel de la terre... » Mat 5, 13 -16
100 cuillérées à café de levure « Le royaume des cieux est semblable au levain qu’une femme enfouit dans la pâte... Lc 13, 18-21
Mélangez le tout, Gloire à dieu !
Verser dans des moules en forme de croix, de croissant, d’étoile, ou de mandala
laisser lever pendant 50 mn de méditation
Cuire 50mn au feu de Dieu
retirer du four et mangez-en tous en mémoire de votre Dieu
Alléluia ! Al Amdulillah ! Om mani padme hum !Gloire à Dieu au plus haut des cieux !

Elisabeth

Que faire quand le congélateur dégèle pendant la nuit ?
Les invités arrivaient les uns après les autres. Il faut dire que c’était l’heure annoncée sur l’invitation. Je devais sans cesse courir de la cuisine à la porte d’entrée.
La matinée avait mal commencé. J’entrai dans la cuisine, Inondation ! Les trottoirs de Venise un jour de grosse pluie ! C’était le congélateur qui s’était débranché. Coupure de courant pendant la nuit.
Il fallait donc écoper, trier le décongelé du encore congelé, cuire le décongelé. Cela allait modifier mon menu.
J’avais déjà perdu beaucoup de temps à éponger. Je n’avais pas encore bu mon café du matin, celui qui met en forme. J’en avais besoin parce que j’étais démoralisée.
« Pas de panique » me dis-je, mais ça, c’était de la théorie. En pratique, un grain de sable peut provoquer un sirocco.
Comment allai-je cuire ensemble du poulet, des steaks hachés, des épinards, du saumon, du cabillaud ? Toutes les glaces avaient fondu. Qu’en faire ?
Dans le « frigo », les préparations pour brochettes attendaient d’être empalées.
Dans une cocotte, je fis revenir des oignons, j’ajoutai les steaks hachés désagrégés, les légumes prévus pour une ratatouille niçoise, les cuisses de poulet, du cumin, du raz el hanut, de la coriandre, de la cannelle, quelques figues fraiches que j’avais en réserve.
Je mis le couvercle et laissai mijoter.
Avec les brochettes et de la graine de couscous parfumée, voici un tajine impromptu mais sûrement délicieux.
J’avais au réfrigérateur une pâte feuilletée que je garnis d’épinards et de saumon, j’ajoutai un appareil à quiche, le lait, les œufs, la crème et la muscade. Voilà l’entrée.
Quant aux glaces fondues, des verrines avec des fruits frais, fraises, framboises, myrtilles feront l’affaire.
Vous avez l’impression que tout s’est bien passé, vous vous trompez.
Quand j’eus fini mes préparatifs, il était midi et demie. Les invités arrivaient et rien n’était prêt.
Je fis durer « l’apéritif ». Ils mangèrent tant de cacahuètes et de petits biscuits au fromage qu’ils n’eurent plus faim pour la tarte aux épinards et le tajine.
Seules, les verrines glacées aux fruits rouges eurent du succès.

Marie Noëlle

Un petit coup de téléphone de mon neveu François me surprend ce jour-là, mais je réagis bien vite :
Vous êtes à Bourg ? Venez donc manger avec moi ce soir, en revenant.
D’accord « tantine », c’est une bonne idée. Mais tu n’as besoin de nous gaver ! Ici, on attaque l’osso bucco, et je pense qu’il y aura aussi un bon dessert, genre »turc », tu sais ?
Branlebas de combat ! Moi qui pensais continuer mes travaux de peinture ! Bon ! Quel menu concocter à mon neveu chéri revenu de Nouvelle Calédonie pour un mois, et à sa maman Marylène, toute guillerette d’avoir son fils juste pour elle. Un petit saut à mon épicerie favorite. Voyons, voyons : repas léger, un peu original…Mes neurones culinaires s’agitent. J’ai des crevettes au congélateur, des poires de mon jardin, du bon pain de la « Meuhh ».
L’excitation des retrouvailles est à son comble. Je me lance dans le premier plat : les crevettes. Je les décortique de bon cœur. Seule la queue, rose et frétillante, garde sa carapace. Je les ferai sauter de plaisir à la dernière minute, les saupoudrerai de curry jaune soleil, les napperai de crème tendre comme le bonheur. Le gratin méditerranéen maintenant. Je m’empare des aubergines, rondes et fermes à souhait. C’est vrai qu’il a bien grandi et grossi ce François. Fafoué comme on disait quand il était petit. Ses 57 ans bien sonnés, sont accompagnés d’une bonne brioche. Je le revois bébé : c’est souvent moi qui le changeais, j’avais 12 ans à peine. Il se tortillait le bougre et je peinais avec les épingles à nourrice. Et les aubergines résistent aussi : ce n’est pas facile de les éplucher toutes dures et rebondies qu’elles sont. J’en viens à bout, les coupe en tranches et les jette dans la poêle pour qu’elles y « frigoussent ». Je me hâte. A quelle heure vont-ils arriver ? Le dessert maintenant. Je plonge les mains dans la farine et le beurre pour pétrir cette pâte à tarte, fleuron de l’art culinaire familial, recette mille fois expliquée, détaillée, commentée.
- « Ah ! Oui, mais moi, je rajoute un œuf.
- Ah non ! Après, elle colle.
- Tu dois avoir tout malaxé avant de rajouter l’eau.
- Ah bon ? ».
Ma pâte sera légère comme l’air du temps, comme cette journée pleine de cet imprévu lumineux. La pâte, souple, s’étale parfaitement. Tout va bien aujourd’hui. Je vais au fond du jardin secouer mon poirier. Il faut choisir les fruits et éviter les guêpes. Les poires sont parfois un peu pourries, talées par leur chute, à demi mangées par les oiseaux, mais si juteuses et sucrées. Je trie, j’épluche, je coupe, je me lèche les doigts. Les fines tranches s’ordonnent en cercle sur le fond de la tarte. C’est la danse de la pâtissière ! Une envolée de sucre en poudre me plonge dans l’extase ! J’enfourne. Tout est prêt.
Ils arrivent.

Marylène

Recette de saison

Fin septembre.
Premières neiges.
Faim de haricots
Au centre du jardin, haricots grimpants tel un château fort.
Grosse touffe verte dentelée comme des créneaux.
Trois mètres de haut sur quatre de côté.
Menace de gel chaque nuit.
La muraille de verdure ne passera pas l’hiver.
Ce soir les gros violets sans fil passeront à la casserole.
Haricots, mes doux haricots bien charnus vous allez sauter dans le bouillon salé.
Enfermés dans des bocaux de verre vous vous tiendrez bien chaud.
Tassés comme des sardines quelque mois durant.
Hibernation salvatrice.
Garniture favorite du gigot d’agneau, vous allez vous entendre comme lardons en cuisine.
Gousses d’ail fraiches,
Persil haché menu,
Gros grains de sel gris,
Noisette de beurre,
Ronde verte autour d’un gigot, tel est votre destin.
Dans nos assiettes en porcelaine à filet doré, vous serez notre festin.
Ce n’est pas la fin des haricots ! Juste un bon repas de Pâques avec Raymond !
Son savoureux gigot à l’aneth sera parfait avec vous mes haricots en persillade.
Pour le dessert J’opterai pour la sobriété partagée et équitable.
Il nous faudra :
- 3 œufs de poules élevées en plein air, pas sur mon balcon qui est réservé aux pigeons.
- 120gr de beurre bio de la ferme d’à côté.
- 100gr de sucre roux, blond ou brun, je ne suis pas raciste !
- 125gr de farine blanche du moulin à vent de mon voisin.
- une pincée de sel fin de Guérande, souvenir de mes dernières vacances en Bretagne.
- ne pas oublier l’eau de fleur d’oranger Andalouse avec son petit air de flamenco, tacatacatac
- et pour finir un zeste d’amour au citron.
Séparer les blancs des jaunes, quelle tristesse, ça sent la ségrégation !
Faire ramollir le beurre très rapidement au micro onde dans un récipient en verre, (ni métal ni plastique, on risque sa vie tous les jours avec des méthodes pareilles)
Mélanger au fouet (surtout pas le nerf de bœuf ni le gigot d’ailleurs quand on est végétarien) le beurre ramolli, le sucre et le sel puis la farine pour obtenir une pate lisse et souple.
C’est un peu inhumain mais il faut en passer par là.
Mettre dans des petits moules en forme de coquille, cuire à four moyen.
10mn plus tard : joufflues et blondes comme des chérubins, il est grand temps de sortir les petites « madeleines »du four.
Moi qui ne suis pas aussi mariolle que certains le disent, j’ai choisi cette recette parmi tant d’autres car il n’y a pas trop de beurre, ni de sucre, ni d’œuf non plus !
Bonne fille je fais attention au cholestérol et au surpoids de Raymond qui lui ne fait attention à rien, ni à sa tension, ni à son foie, ni à son poids. Avec tout le whisky qu’il s’enfile, il pourrait bien claquer entre deux gorgées de ce breuvage détestable et si cela arrive un jour, je verserai (peut-être) toutes les larmes de mon corps et me transformerai en fontaine (surement) !
PS : Je me demande pourquoi on appelle ces petits gâteaux des « madeleines » et non pas des « coquilles saint Jacques » vu qu’elles en ont la forme ? C’est peut être une invention de Marcel, le copain de Raymond avec lequel il boit de temps en temps une tasse de thé bien arrosée en attendant que le temps passe…

Dominique

Le bobotie est un plat plutôt simple en Afrique du Sud, fait le plus souvent avec des ingrédients locaux, peu onéreux et que l’on a sous la main. il devient plus riche en goût et plus complet avec des ingrédients occidentaux...On peut ajouter que comme le couscous, plusieurs recettes existent...L’une de mes nièces par alliance, Wendy, est originaire d’Afrique du Sud : elle a pu me renseigner sur les origines de ce plat .C’est un repas complet et comme je le soulignais, une salade ou des bananes plantains(légumes)l’accompagnent agréablement. Mais ne pas prévoir une fondue au chocolat pour le dessert !!!

BOBOTIE
600 gr d’agneau haché (ou bœuf) mais l’agneau est bien meilleur
3 tranches de pain ++++++pour 6 personnes++++++
80 gr de pignons
60 gr raisins secs
2 oignons moyens
1 citron
3 oeufs
20 cl lait demi écrémé
3 à 4 c à soupe de curry
2 cuil à soupe de sucre
2 cuill à soupe d’huile
1 noix de beurre
Préchauffer le four à 180 °C (th 6)
Mixer le pain
Eplucher et émincer les oignons, et les faire revenir dans l’huile ; mettre de côté
Dans la même poêle, faire rissoler la viande, sans qu’elle dore pour autant
Mélanger la viande, les oignons, le curry, les pignons, les raisins secs, le jus et le zeste de citron,
le sucre, la mie de pain et du sel.
Battre les oeufs et le lait ; mélanger avec la préparation.
Verser et étaler dans un plat à four beurré
Cuire 35 à 40 minutes
Peut donc s’accompagner d’une simple salade ou de bananes plantain tronçonnées et passées à la poêle.


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