17 octobre 1961/ 17 octobre 2021.

Les choses ont changé. Pendant cinquante ans on a tu cet événement, comme on a oublié de glisser dans les livres d’Histoire la guerre d’Algérie qui a duré huit ans ; plus longtemps que chacune des deux guerres mondiales.
Cela fait forcément des frustrés de part et d’autre. C’est un morceau d’Histoire qui appartient autant à l’Algérie qu’à la France. C’est une longue Histoire sanglante.
Depuis le début du XXIe siècle, la guerre d’Algérie occupe une page dans les manuels d’Histoire. Pour huit ans de guerre, c’est peu mais on ne la nie plus.
Jusqu’au quinquennat de François Hollande, le 17 octobre est un jour comme les autres, à l’exception de ceux qui l’ont vécu ou leurs descendants qui portent en eux cette déchirure.
François Hollande est le premier président de la République française à reconnaitre une sanglante répression pour les Français musulmans, autrement dit les Algériens qui manifestaient pacifiquement contre le couvre feu appliqué à eux seuls. Il rend hommage aux victimes.
Emmanuel Macron dénonce des crimes inexcusables pour la République, commis sous l’autorité de Maurice Papon.
De toute évidence c’est De Gaulle qui est responsable en tant que chef d’Etat. D’après Benjamin Storra, De Gaulle aurait donné l’ordre d’encadrer la manifestation, Papon a eu un excès de zèle, comme pendant la seconde guerre mondiale avec le gouvernement de Vichy.
Imaginez la révolte des LR qui se revendiquent de Saint De Gaulle, si Emmanuel Macron
accuse leur mentor. C’est la guerre civile. Papon a déjà en 1961 tellement de sang sur les mains, qu’il peut endosser seul ce massacre.