Lettre à François Hollande

Monsieur le Président,
Comme nous sommes très surveillés et les blogs en particulier, j’imagine, je n’ai aucun doute sur la retransmission qui vous sera faite de ce courrier. J’ose espérer que vous en tiendrez compte pour prendre une ultime décision.
En écho à ce que vous a écrit Jean d’Ormesson, je souhaite que vous ne soyez pas le président dont on dira que vous avez bradé la culture et les origines de la langue française.
Nous avons été gouvernés cinq ans par un inculte entouré de ministres de l’Education et de la culture incompétents qui ont laissé se dégrader la situation de l’école et des arts en supprimant postes et subventions.
Vous aviez promis des créations de postes, on compte encore trop de postes vacants et des élèves sans enseignement d’une voire plusieurs disciplines.
Vos ministres de la culture n’ont pas su et ne savent pas résoudre le problème des intermittents du spectacle. Les festivals font partie de l’économie du pays.
Est-ce le moment d’approuver une loi qui nie les origines de la culture française, tire les élèves par le bas.
La France n’a plus de prestige industriel, ne la laissez pas perdre ses atouts culturels acquis depuis des siècles.
Restez un peu en France, observez, demandez conseil à Jack Lang et Lionel Jospin qui ont été de bons ministres. Ne commettez pas l’irréparable.
C’était louable de remercier les amis qui ont cru en vous et vous ont soutenu pendant la campagne mais ils étaient trop jeunes en politique pour la plupart. Quand on est maire de Nantes, connait-on toutes les ficelles de la politique intérieure et extérieure ? Florange a été un fiasco pour votre image dès le début de votre mandat. Vous le payez encore, je pense.
J’espère que vous écouterez les voix de la raison incarnées par celles de Jean d’Ormesson, de Jack Lang, de Régis Debré et la mienne qui représente le terrain en tant que professeur.
Ne supprimez pas les classes bilingues, les classes européennes, elles sont ouvertes à tous. Au lieu de les supprimer, il faut les ouvrir à une majorité. La deuxième langue en cinquième est une excellente idée.