La douleur.

Le mot douleur n’a pas une vilaine consonance comparé au mal qui émane du concept. Les Espagnols appellent même parfois leur fille Dolores, en lien avec celles du Christ ou celles de sa mère Marie, effondrée par la perte de son fils, accablée par les souffrances qu’il endure sur le chemin du Golgotha.
La médecine moderne a fait de gros progrès en tenant compte de la douleur physique causée par certaines maladies. les soins palliatifs marquent un grand pas pour la dignité du patient en fin de vie.
contrairement aux prophéties de la Bible, les femmes n’accouchent plus dans la douleur grâce à la péridurale,quand elle fonctionne bien.
Malheureusement la torture perdure, donc la haine. Malheureusement des hommes se complaisent dans la douleur d’autres hommes qui pensent différemment.
J’ai de la peine pour ceux qui parlent dans la douleur de la torture, cependant je ne les condamne pas parce que je ne réponds pas de moi.
La douleur morale donne autant envie de hurler que la douleur physique. Marguerite Duras hurle lorsqu’elle voit son mari, Robert Antelme, à son retour de camp de concentration.Elle hurle pour ce qu’il est devenu et pour la souffrance qu’il a endurée pour en être arrivé là. La douleur morale est une sorte de souffrance ressentie dans tout le corps, moins intense, mais lourde comme un fardeau.Ce sont les deuils, les injustices, les déceptions, les trahisons, les humiliations qui en sont la cause. Parfois c’est simplement "le spleen".
"Sois sage ô ma douleur et tiens toi plus tranquille
Tu réclamais le soir, le voilà, il descend" Charles Baudelaire.