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Le Dibbouk ou entre deux mondes. Sholem An-ski. Le Dibbouk ou entre deux mondes. Sholem An-ski.

dimanche 6 mars 2016 par Elisabeth

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La situation est classique. Deux jeunes gens qui s’aiment. Le père de la jeune fille veut la marier à un homme riche et le jeune homme pauvre meurt de souffrance et de jeûnes excessifs. Nous entrons dans la tradition des légendes yiddish par l’intervention de l’esprit des morts, de leur âme, par le questionnement incessant et la remise en cause propres au judaïsme.
La pièce est précédée d’un "prologue". Les comédiens sont autour d’une table ou marchent dans la pièce en posant des questions plus ou moins saugrenues les unes que les autres. ces questionnements ont été recueillis par An-Ski (1863-1920) en tant qu’ethnographe. Cela rappelle Perrault et les frères Grimm.
L’objectif du metteur en scène, Benjamin Lazar, est fort louable. Il voulait mettre en évidence l’entre deux mondes entre les vivants et les morts mais aussi l’entre deux mondes qu’est le théâtre, siège de plusieurs temps et plusieurs lieux à la fois.
Rien à redire sur l’utilisation des trois langues :français, hébreu, yiddish, c’est une richesse. Rien à redire sur les mélanges sonores de musiques anciennes et contemporaines. Rien à redire sur les éclairages qui rendaient certaines scènes proches de tableaux peints.
Le jeu des acteurs étaient trop ternes, trop près de la vie courante pour une histoire relevant du fantastique. L’âme du fiancé mort qui revient dans le corps de sa fiancé, le tribunal où le témoin principal est l’âme que le spectateur n’entend pas, dont les paroles sont traduites par le rabbin, ne sont pas des faits divers. La mise en scène manque de faste.


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