A propos de réforme ou réformes.

On parle de la réforme du baccalauréat, de l’entrée à l’université mais rien quant au statut des enseignants à part la suppression de postes.
Quand un prof s’absente, les parents crient au scandale sans se préoccuper des raisons de son absence : deuil, dépression, maladie chronique, maladie ponctuelle. C’est contre le système qu’il faut s’alarmer. Une vingtaine d’années auparavant, il y avait des TZR, c’est à dire des titulaires sans postes fixes qui remplaçaient des professeurs absents. On ne les a pas supprimés, on a réduit leur nombre de façon telle que bien des enseignants ne sont pas remplacés et des postes ne sont pas pourvus pendant des mois. Pour garder la face le ministère a sorti un décret qui stipule que pour être remplacé un professeur doit être absent quinze jours. S’il est absent une semaine avec prolongation, il n’est pas remplacé.
Quand les mêmes parents en colère sont gênés dans leur travail à cause des grèves de la SNCF, que font-ils ? Que disent-ils ?
Pour en revenir à la réforme, je n’entends jamais parler de la formation des enseignants. Or, si on change les examens, il faut former les professeurs.
On déplore ces enfants qui entrent au collège sans savoir lire. Il faut peut-être former les professeurs des écoles. Un master en sciences physique n’implique pas qu’on sache apprendre à lire à un enfant.
Quant à notre privilège des vacances, je rappelle une fois de plus que nous ne sommes pas payés pendant les vacances. Notre salaire de dix mois est divisé en douze pour que nous puissions percevoir un salaire l’été. C’est la raison pour laquelle nous sommes si peu payés pour bac plus cinq et plus parfois. Par ailleurs, nous devons enseigner à des enfants souvent peu motivés, jouer les assistantes sociales, prendre sur notre temps libre pour la concertation parce que c’est avant tout un travail d’équipe, préparer des cours, corriger des copies.
Il y a peut-être d’autres réformes que celle de supprimer des postes.