Lettre ouverte à Olivier Faure.

Monsieur,
Comment voulez-vous relever un parti avec aussi peu de perspectives ?
Vous parlez de vous atteler à quelque projet que je n’ai pas bien saisi pendant les dix-huit mois qui viennent, ce qui est court, vue l’énergie dont vous faites preuve.
Vous avez eu cinq ans pour vous recréer. Vous croyez vraiment être crédible ?
Vous étiez sûrement en culottes courtes sous les mandats de François Mitterand et c’est comme si vous n’aviez pas connu,mais au lieu de crier Saint De Gaulle avec la meute, étudiez comment le gouvernement de 1981 a su rester dans le capitalisme ( trop installé par ses prédécesseurs, dont De Gaulle), limer des inégalités sociales et donner un souffle de libertés.
Vous allez me dire que les temps ont changé. C’est vrai. Le retour de la droite véreuse n’a rien arrangé. N’y a t-il pas dans la méthode 81-95 quelques leçons à tirer.
On vous donne la parole à la matinale de France-Inter. Vous critiquez le régime en place, c’est de bonne guerre, mais ce n’est pas original. Ce qui est grave, c’est que vous n’avez rien de solide à opposer. Du vent. De l’Utopie.
Rugissez !
Les verts ne peuvent pas gouverner seuls. On ne fait pas de l’économie européenne et mondiale, de la finance comme dit François Hollande, avec des carottes et des fromages de chèvres. Ils peuvent être associés comme aux municipales à des gouvernements mais gouverner seuls, ils ne le peuvent pas.
Mélanchon n’ a pas de programme à part la haine pour les autres, surtout pour Emmanuel Macron qui lui a volé la réussite, et l’amour de soi. "La République, c’est moi."
dit-il aux policiers qui viennent perquisitionner.
Il ressemble à Trump qui dit qu’il a gagné malgré le résultat des urnes. Lui, on l’a entendu pendant quatre ans déverser sa haine. Beaucoup plus qu’on ne vous a entendu présenter un programme.
Il ne faudrait pas oublier qu’il a été ministre sans transformer le monde.
François Hollande aurait sûrement de bons conseils à vous donner. Il a honteusement été la risée des médias, quelques ministres ont trahi leurs engagements mais son quinquennat est plus constructif qu’on a bien voulu le dire.
Puisque vous n’avez pas d’imagination pour un nouveau monde, regardez du côté des anciens. Mettez y de l’énergie.