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Paris Pékin.
dimanche 2 juin 2019 par
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Cette semaine, on parle beaucoup de ce qui s’est passé Place Tien’Anmen. C’est bien.
Il ne faut oublier aucun massacre. Aucun massacre de la jeunesse d’un pays. Pourquoi en parler parce que c’était il y a trente ans ? Pourquoi ne pas en parler tous les ans ?
Y a t-il eu plus de liberté en Chine ? Non. Le combat doit continuer. Au nom de quoi la France juge t-elle ? Est-elle en position de force ? N’a t-elle pas éliminé la jeunesse algérienne pendant la guerre de 54/ 62 avec ’la bleuite" et le 17 octobre 1961 ? Pourquoi ne pas parler tous les ans de la Place Tahrir au Caire où les chars ont également écrasé des étudiants pacifistes ? Les Russes ont eu leur lot en Hongrie en 1956 et en Tchéchoslovaquie en 1968. A Téhéran, les talibans assassinent la jeunesse iranienne.
En France, les faits se dirigent vers plus de justice. Les violences des policiers pendant les manifestations interdites des enragés des carrefours vont être jugées par un tribunal.
Les acharnés qui prétendent qu’il y a deux poids deux mesures parce que les policiers passent en jugement après les manifestants ne savent pas de quoi ils parlent.
Dans ma jeunesse, dans les années 60, 68 y compris, les policiers n’étaient même pas interpellés. Imaginez tous les suicides ou crises cardiaques dans les commissariats. C’est la nostalgie des ratonnades impunies qui doit se profiler dans l’islamophobie actuelle.