La fête des voisins

Ce soir, c’est la fête des voisins.
Bonne idée ! Pourquoi a t-elle eu besoin d’un décret ? Les voisins ne pouvaient ils pas organiser d’eux-mêmes une soirée festive ?
Les veillées d’antan, avant la télévision dans chaque foyer, rassemblaient tout le voisinage.
De nos jours et depuis longtemps maintenant, on rentre chez soi, on ferme la porte à clé.
On ne connait pas son voisin de palier.
Si quelqu’un rentre en même temps que soi, on le regarde avec suspicion.
Sans tomber dans l’excès de Montaigne et La Boétie, on peut tisser des liens.
Ils s’en tissent sûrement pendant ces soirées de mai au cours desquelles on découvre que son voisin vient du village d’à côté de celui de sa grand-mère.
On ne peut pas non plus prendre "les copains d’abord" avec tous les habitants de l’immeuble ; on coulerait.
Cependant si on avait fait de ces grands ensembles des tours de Babel où les hommes et les femmes se seraient compris sans parler la même langue, on aurait peut-être évité les problèmes des banlieues.
J’en reviens au titre. Je regrette que de telles festivités ne soient pas spontanées et qu’il faille un décret pour que les voisins se rencontrent.