Le dernier gardien d’Ellis Island.

Fiction ou réalité, peu importe.
Ce qui compte,ce sont les différents angles abordés dans ce roman.
Celui du personnel administratif de l’immigration, celui des migrants, les rapports humains quelles que soient les circonstances, les amitiés, les incompréhensions, l’indifférence.
Le roman se déroule sur neuf jours. Il se présente sous la forme d’un journal intime, celui du dernier gardien d’Ellis Island, qui dresse le bilan de sa carrière passée dans ce lieu.
C’est l’histoire d’un homme sérieux, rigoureux, austère qui a accompli avec zèle sa mission. Cependant, dans ses confidences, nous découvrons deux écarts vis à vis de la règle et le cas de conscience que cela lui a procuré.
Les migrants ne sont pas ces moutons galeux débarquant au pied de la statue de la liberté. Malgré le long et périlleux voyage qu’ils viennent de vivre, ils sont présentés avec humanité. Le narrateur insiste sur les habits du dimanche dont ils sont vêtus pour une bonne image de marque malgré les motifs infamants qui les ont obligés à quitter le pays d’origine.
C’est un roman sobre malgré l’atmosphère lourde qu’imposent les lieux et tous les espoirs déçus.