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Peinture et poésie
mercredi 18 juin 2014 par
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Myriam
Nue
Sa beauté est aussi marmoréenne
Que le bloc auquel elle s’appuie
Mer et ciel se confondent
Les nuages blancs rejoignent ses songes
Elle est bleue et blonde
Elle, ne voit rien
Enclose en son désir.
Jacqueline
Klimt, peintre sacré de l’extase amoureuse
Formes carrées de l’homme, circulaires de la femme
Lui, dominateur, tête couronnée de laurier
Elle, passive, le visage offert, les mains crispées
Comme agrippées au puissant rocher masculin
Chatoyantes enveloppes protégeant les amants
Sur un parterre végétal parsemé de fleurs
Marie Noëlle
A travers le moucharabieh,
La lumière filtre, les bruits viennent,
L’odeur acide des citrons,
La moiteur après le hammam,
A quoi pense-t-elle cette odalisque ?
Sa chair dorée lui appartient
A la fois lascive et sûre d’elle,
Reine du salon aux arabesques.
Murs incrustés de bleu de ciel
Ourlés de rivages de terre de Sienne,
Parsemés de bouquets Louis XVI
Miroir de Marie Antoinette
Destin funeste d’aristocrate
Aux mains des sultans ottomans
Ni commodes, ni chaises,
Des tapis en kilim,
Plus de corsets serrés,
La nudité juste voilée
Le ventre libéré
Les jambes et les pieds souverains
Et ce bras qui commande, ce regard qui triomphe,
Destin funeste vraiment ?
Madeleine
Les paysages sont des mystères,
Mystères à reconstituer :
Les lointains se dessinent par vagues,
Ciels de nuages, soies douces, légèrement lustrées,
Odeurs de lointaines contrées.
Jaunes et ocres, bruns, blonds,
violets et pourpre, la quetsche et la mirabelle.
Couleurs de saveurs, mystères colorés.
Le bleu de l’outre mer provoque l’or et le mauve,
Nous entrons dans ces paysages ou restons à fleur de toile.
Le regard qui se pose, cherche les anfractuosités :
Inquiétude et soupçon, trouble et légèreté.
Sous l’arrête tranchante, le sfumato s’insinue.
Dans la profondeur, l’horizon hésite.
Horizontales et verticales s’inclinent,
Filent les liens, le rêve s’étend lentement.
Au delà de la surface, plane le regard,
Montagnes improbables, sols arides,
Toiles tendues, dentelles de roches,
Rouille et parchemin,
Etranges mélanges ?
Paysages Démentis !
Elisabeth
POEME 1
Le temps coule, fuit
L’horizon jaune se jette dans la mer
Le temps est flasque, les montres s’amollissent au soleil couchant
J’ai rêvé l’angoisse des réveils brusques
Sur un monde incertain
J’ai rêvé que je ne pouvais pas saisir ma montre
Elle coulait avec le temps, se fondait dans la terre.
POEME 2
Ocre, blanc, noir, terre de Sienne
La création, la Préhistoire, la trace.
Ici l’ocre est auréole,
Le blanc est homme et Dieu,
Le noir la douleur de la mère,
Terre de Sienne et cramoisi la civilisation ;
L’homme-Dieu souffre arc-bouté.
La mère et l’ecclésiaste prient.
La fiancée pleure.
La ville découpe ses coupoles d’or.
POEME 3
Bouquets de fleurs
Fleurs dans les cheveux
Cheveux dans un turban
Turban bleu gris noir
Noir ruban sur chapeau gris
Gris, l’arrière plan glisse, anthracite
Anthracite gris perle vert parfois
Parfois rose un dégradé de roses
Rose pivoine au rose thé
T’ai-je aimé ô Guillaume ! Toi ? m’as-tu aimée ?
Sabine
Attendre, attendre, attendre...
Ton intérieur est si dépouillé,
vide, vide, sans couleurs, piano délaissé...
Chopin ? Partitions envolées,
musique mélancolique qui te tient.
Inlassablement tu scrutes la rue
le dernier rayon de soleil glisse lentement
une tristesse infinie t’étreint...
Viendra-t-il cet ami tant aimé ?
La rue est déserte et vide est ton cœur ;
Ta patience s’effrite, tout devient lourd
une colère envahit tous tes sens
comme le flux terrible de la mer.
Qu’espérer maintenant de la vie ?
Attendre, attendre, toujours attendre !