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Postface au thé des écrivains.
samedi 7 novembre 2015 par
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Je voulais écrire une histoire qui se mélangeait avec la grande Histoire, celle de la seconde moitié du XXe siècle, celle où j’ai vécu l’essentiel de ma vie. Ma naissance correspond à la moitié du siècle, donc ma vie se déroule sur ce demi-siècle.
Il m’a semblé intéressant de faire voyager mon héroïne dans mes souvenirs historiques.
J’ai mis tellement de temps à écrire cette Nouvelle, comme je l’explique dans la préface, que d’autres, entre-temps, ont eu la même idée que la mienne, entre autres Annie Ernaux qui a si bien réussi.
Cependant, si nous avons traversé la même période dans le même pays et si je me suis retrouvée parfois dans les souvenirs d’ Annie Ernaux, nos vies n’ont pas toujours été identiques.
J’ai ajouté une dimension à l’Histoire du XXe siècle, l’Histoire de l’Art.
L’Art a joué un grand rôle dans ma vie. J’ai trouvé un prétexte pour en parler en faisant de mon héroïne une historienne d’Art.
J’ai mixé des personnes connues pour créer mes personnages, aucun n’est authentique tout en ayant quelque chose de véridique.
Seule la rencontre avec Charles est autobiographique. Les autres événements sont de pures inventions. Je n’ai pas épousé Charles, je n’ai pas eu trois enfants au prénom symbolique. Cependant, je suis normande comme Elise et la seconde guerre mondiale a marqué mon enfance et la guerre d’Algérie, mon adolescence.
Je lui ai prêté parfois, souvent, mon opinion mais je n’ai pas vécu sa vie.
Le retour sur l’Histoire a permis de faire resurgir des événements enfouis dans la mémoire collective.
La Melancholie chez les peintres a permis une explication sur la peinture, du Surréalisme à l’Art contemporain et son dénuement.
Dès le début, je savais que mon Héroïne se suiciderait. Je voulais laisser un doute au lecteur. Se suicide t-elle parce qu’elle a compris le sens de la vie et atteint sa quête ?
Ou parce qu’elle a compris qu’elle n’y parviendrait pas ? Ce n’est pas par hasard que le chapitre précédant sa mort soit sur la Melanchlia du Christ.
Ou a t-elle pensé qu’elle était arrivée au bout d’elle-même ?
On ne sait pas ce qu’elle a écrit.